La pluie tombe sur les vitres.

De ma fenêtre, je vois des gens marcher dans la rue. Un homme tient une valise dans une main. Une vieille dame s'arrête pour ajuster son foulard que le vent fait bouger. Des enfants courent et sautent dans les flaques d'eau. Je les observe, et je me demande où ils vont.

Un passant portant un imperméable coloré attire mon attention. Sa tenue est voyante, et je le remarque parmi les autres. Je réfléchis à ce qu’il pourrait être, et ce qu'il pourrait faire.

Pendant ce temps, la pluie continue de tomber.

Un léger tapement régulier se produit sur mes vitres. C'est la pluie qui tambourine.

Cet instrument est propagé dans la rue que j'écoute. Les gens marchent en rythme, en sautillant parfois sur des croches. Alors que cette symphonie se construit, je perçois un homme portant une valise, et non un instrument dans sa main droite, et de la gauche, claque ses doigts pour appeler un taxi. Une passante, quoiqu'un peu ridée, ralentit son tempo pour ennouer son majeur tour de cou. Des jeunes fioritures, elles, changent de tonalité et sautent d'une portée à l'autre en sifflotant. C'est une belle partition qui se dresse devant mes oreilles, mais je me demande quelle sera la cadence finale.

Avant d'enchaîner sur un quatrième allégro, je prête attention à une septième augmentée. Son allure ressort au sein de cette composition.

Mais je n'ai pas le temps d'y penser que les tambours reprennent de plus belle, et m'accompagnent jusqu'au dernier coup de baguette.